Il est possible d’estimer ce que chaque kilomètre d’une piste cyclable peut rapporter en retombées économiques.

En mesurant le nombre de cyclistes et évaluant les dépenses lors de leur séjour, on peut justifier l’entretien et le développement d’un réseau cyclable.
C’est ce que des représentants de Vélo Québec, Jean-François Rheault, directeur général, et Julien Puget, directeur du développement et des relations gouvernementales, sont venus expliquer aux membres de l’Association des réseaux cyclistes du Québec lors de leur congrès.
Je vous fais grâce des calculs, mais en gros on peut comptabiliser les retombées d’un investissement par kilomètre annuellement, a expliqué M. Rheault devant un auditoire buvant ses paroles.
Signez la pétition en faveur du projet de piste cyclable Saint-Hyacinthe à Stanbridge Station
La Loire à Vélo
L’expérience a été tentée en France, du côté de La Loire à Vélo, un itinéraire cyclotouristique de 900 kilomètres de long. On est arrivé à un total de 60 000 Euros par kilomètre. On frise alors les 100 000 dollars canadiens.
Voilà un argument de poids quand vient le temps de proposer un agrandissement d’une piste cyclable ou d’aménager un nouveau tronçon!
M. Rheault a lancé d’autres chiffres : les retombées du vélo au Québec, c’est 803 millions de dollar par année. L’industrie génère 3 millions de nuitées.
En comparaison avec les croisières, les vacances sur deux roues rapportent 2,5 fois plus et créent 3 fois plus d’emplois.
Mais pour effectuer de tels calculs, on doit pouvoir compter sur des données fiables. On peut y aller par comptage des cyclistes. Il existe des moyens électroniques capables d’estimer le nombre d’usagers circulent sur les tronçons, a enchainé M. Puget.
On devra aussi tenir des enquêtes sur le terrain et questionner les cyclistes pour connaître leurs habitudes de consommation lors des sorties vélo, dit-il.
Des solutions de comptage d’utilisateurs
Pour ce segment de la conférence, on avait aussi invité Laetitia Dandavino-Tardif, gestionnaire de la firme Eco-Compteur. L’entreprise offre des solutions de comptage d’utilisateurs, notamment sur les pistes cyclables.

La technologie de nos jours permet de déterminer avec une certaine justesse le nombre d’usagers pour un moment précis. En croisant les données, on peut évaluer les temps forts de l’achalandage des tronçons à étudier, a-t-elle expliqué.
En ciblant les périodes de pointe, il est facile de prévoir quand les cyclistes seront plus nombreux et s’attendre à faire des ventes.
Bref, investir dans le vélo n’est plus seulement une question d’environnement ou de qualité de vie, c’est aussi un choix économiques gagnant. Quand chaque kilomètre rapporte, développer un réseau cyclable devient donc un véritable choix de société.
Après l’exemple de la Loire à Vélo, de tels chiffres démontrent que les pistes cyclables du Québec, déjà très fréquentées, ont un potentiel énorme à exploiter.
À lire aussi:
Profitez-en, car ça coûte cher…
