«Ils n’ont pas construit ça seulement pour nous, les cyclistes!»
Chaque fois que je me présente devant l’une de ces structures, c’est la réflexion qui me vient en tête.
Je parle de ces ponts et autres passerelles de béton ou d’acier qui se dressent sur nos chemins quand on roule sur des pistes cyclables.
Comme cyclistes, on doit bien traverser les autoroutes et les rivières en toute sécurité. Mais quand la structure est spectaculaire et format géant, avouons que c’est impressionnant. Il y en a quelques-unes au Québec, et des belles à part ça!
Le réseau cyclable québécois compte plusieurs ouvrages d’art aussi impressionnants qu’utiles. Voici cinq structures spectaculaires où la pratique du vélo devient une expérience architecturale.
Rouler au-dessus de l’autoroute

On en a un bel exemple dans la région de Québec, plus précisément sur la Rive-Sud : la passerelle multifonctionnelle Harlaka a été installée au-dessus de l’autoroute 20, à Lévis.
Située entre les sorties Monseigneur-Bourget et Lallemand, elle permet aux cyclistes de faire le lien entre le Parcours des Anses ,à Lévis, et la Cycloroute de Bellechasse de façon sécuritaire.
Avant son installation, les cyclistes devaient emprunter des routes rurales pour faire le lien entre les deux tronçons. Le détour n’avait rien d’agréable.
Plus loin, vers Saint-Henri-de-Lévis, toujours vers la superbe Cycloroute de Bellechasse, on nous fait rouler au-dessus d’une voie ferrée. Il a fallu bien des efforts et des investissements pour réaliser l’ouvrage haut de plusieurs mètres.

Était-ce absolument nécessaire? Chaque fois, en reprenant mon souffle une fois rendu à son sommet, je me dis qu’à plusieurs endroits au Québec et ailleurs sur la planète, les cyclistes traversent des voies ferrées sans problème. On doit croiser des routes autrement plus dangereuses sur le territoire sans signalisation ou infrastructure permettant de circuler au-dessus ou en dessous…
Quoi qu’il en soit, j’ai déjà pu expérimenter le passage d’un long convoi sous cette structure alors que j’étais arrêté dessus. Tout un spectacle son et vibrations, surtout quand un wagon supportant deux conteneurs roule sous nos pieds.
À Longueuil et vers Chambly
J’ai pu aussi rouler à quelques reprises sur deux passerelles qui m’ont impressionné à Longueuil.
La passerelle Normandie se dresse de la piste cyclable La Riveraine qui elle longe le fleuve Saint-Laurent. En septembre 2018, on a inauguré cette structure construite au coût de 15 millions $ permettant aux cyclistes et aux piétons de franchir la route 132 et d’accéder au parc Marie-Victorin.
Ambitieux, le projet a traîné et devait coûter au départ neuf millions de dollars.

Et ce n’est pas tout. Plus loin vers Chambly, une autre structure permet de franchir cette fois deux autres obstacles importants, soit la route 116 et des voies ferrées du CN.
On a érigé un long saut-de-mouton équipé d’une passerelle en tirebouchon qui permet de se moquer de ces obstacles sans trop forcer. La première fois qu’on l’emprunte, on veut recommencer tellement l’expérience est agréable!
Un chef-d’œuvre d’architecture

Non loin de là, on ne peut passer sous silence un autre pont, immense celui-là.
Le majestueux pont Samuel-de-Champlain domine la Riveraine. Difficile de ne pas s’arrêter pour admirer ce chef-d’œuvre d’architecture. Bel endroit pour dégainer son cellulaire et prendre quelques photos des aménagements.
Encore plus impressionnant, on peut rouler dessus!

Une piste multifonctionnelle a été aménagée sur le pont. Son ouverture a eu lieu le 23 décembre 2019. Le long de ses 3,4 kilomètres, les cyclistes peuvent s’attarder à l’un de ses quatre belvédères.
En 2024, 241 000 usagers ont été répertoriés. On compte près de 60 % de cyclistes sur ce total. Au printemps dernier, la piste multifonctionnelle du pont Samuel-De Champlain a accueilli son millionième usager. De plus, elle est la première à enjamber le fleuve Saint-Laurent et à être entretenue à l’année.
La Véloroute des Bleuets

Transportons-nous maintenant au lac Saint-Jean, où la Véloroute des Bleuets ne manque pas de point de vue à couper le souffle. C’est encore plus spectaculaire quand le cycliste doit circuler sur un barrage, comme ceux dans la région d’Alma. La structure retenant l’eau de la Grande décharge vaut le détour.
Tant qu’à être dans ce secteur, pourquoi ne pas aller voguer sur Le Maligneau, une navette maritime accessible près de la Maison du vélo d’Alma. La traversée en ponton de la rivière Grande Décharge, de juin à septembre, dure environ cinq minutes.
Gratuite pour les cyclistes, elle permet d’admirer les nombreuses îles dans ce secteur du lac Saint-Jean.
Ce texte parle des pistes cyclables des régions:
