R2D2 ausculte les pistes cyclables pour cibler les failles

R2D2 ausculte les pistes cyclables pour cibler les failles

Circuler sur une route fissurée en voiture, ce n’est pas trop grave; les pneus et la suspension savent bien absorber les chocs.

Mais à vélo, sur des caoutchoucs gonflés à point, c’est autre chose quand on roule sur une piste cyclable. Chacune des imperfections de la chaussée est ressentie directement par le cycliste.

Elles peuvent aussi être prémonitoires d’une dégradation importante à venir de la piste cyclable, indique Jules Suzineau, chargé de projet pour le Groupe Trifide.  

La firme technologique de Québec a mis au point une solution de captage, de traitement et certification de données géospatiales 3D et 4D. Elle offre un service en cartographie mobile à une clientèle municipale et professionnelle variée.

Bref, on ausculte littéralement la chaussée!

Son expertise s’applique aux pistes cyclables, dit M. Suzineau, invité comme conférencier lors du récent congrès de l’Association des réseaux cyclables du Québec (ARCQ).  

«Nous pouvons cartographier une chaussée et connaître ses défauts», résume-t-il.

«Ça permet d’être en amont et déceler les failles qui pourraient en venir à détériorer la piste cyclable.»

Sur le terrain : en quadriporteur

Pour ce faire, la société se sert d’une innovation de détection géospatiale des chaussés.

Des capteurs sont installés sur un petit véhicule (quadriporteur) sillonnant les voies cyclables.

Les données recueillies par ce petit R2D2 sont ensuite digérées par l’intelligence artificielle qui en dresse un tableau en code de couleurs, poursuit Jules Suzineau. Il est possible ensuite de déterminer les points faibles de la structure du sentier.

«On peut alors cibler les interventions à faire. On pourra économiser sur les matériaux et économiser des sous», résume-t-il.

La technologie de Trifide peut servir sur les routes aussi.

La technologie est aussi capable d’analyser des pistes cyclables non asphaltées, précise le spécialiste.

Elle permet de répertorier les infrastructures et équipements se trouvant le long des trajets, comme le mobilier urbain.

Sécurité accrue

Ces outils avancés permettent ainsi aux gestionnaires de réseaux cyclables une maintenance des chaussées et voies cyclables afin de garantir non seulement une sécurité accrue pour les usagers durant la belle saison, mais aussi une optimisation des coûts de réparation et d’entretien.

On les embarque aussi sur des véhicules routiers pour faire de même sur les routes, des rues et des trottoirs, notamment.

Prévenir au lieu de guérir

On ne peut pas être contre la tarte aux pommes, comme on dit. Encore moins contre une technologie qui permet de répertorier les imperfections d’une piste cyclable et de cibler les interventions à prioriser pour maintenir une chaussée en bon état.

Le réseau cyclable récréatif est en expansion au Québec et des voix (dont la mienne) se font entendre pour qu’on poursuive son développement.

On devra voir à son entretien, ce qui deviendra de plus en plus onéreux.

Il sera alors plus facile de prévenir que de guérir. Le beau de l’affaire, c’est que la technologie peut nous aider.


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