Nous sommes en juin 2022. Un groupe d’élèves roulent sur un tronçon du Réseau vélo Yamaska, à Granby.
La sortie de fin d’année sur l’Estriade se déroule bien, mais tout à coup, les accompagnateurs constatent que deux jeunes manquent à l’appel.
On effectue des recherches qui resteront infructueuses. On fait alors appel aux patrouilleurs de la piste cyclable pour prêter main forte aux opérations.
Ce qui complique la situation, c’est que les deux élèves se séparent, l’un étant plus lent que l’autre, se souvient Guy Dubuc, l’un des patrouilleurs du Réseau Vélo Yamaska. On doit donc retrouver deux individus séparément et non une paire d’élèves ensemble.
Une application mobile partagée
Les patrouilleurs dégainent alors leur dernière trouvaille, une application mobile partagée qui permet d’indiquer la position des utilisateurs. La plateforme partagée Ondago a été pensée pour l’industrie touristique et du plein air afin d’offrir un sentiment de sécurité à ses visiteurs. Il s’agit d’un outil cartographique interactif et géolocalisé.

Pour retracer les deux élèves, explique M. Dubuc, on a pu les ratisser par triangulation grâce à l’application en question. Bienvenue dans l’ère de la patrouille 2.0!
En temps ordinaire, l’outil permet de mieux répartir les patrouilleurs sur le territoire afin de mieux couvrir le réseau cyclable, en fonction de l’achalandage notamment, ajoute-t-il.
«Avoir cinq patrouilleurs à la même intersection, ce n’est pas utile», résume le patrouilleur d’expérience.
Guy Dubuc avait été Invité à expliquer comment la technologie peut aider dans les opérations de sécurité sur une piste cyclable, lors du congrès de l’Association des réseaux cyclables du Québec (ARCQ). Un segment de l’événement a été consacré à la patrouille des véloroutes au Québec.
De véritables ambassadeurs

Pour sa part, Chantal Dostie, coordonnatrice à la promotion régionale de la MRC de Beauharnois-Salaberry, est venue expliquer devant les membres de l’ARCQ comment chez eux on fait des patrouilleurs du Parc régional de Beauharnois-Salaberry de véritables ambassadeurs de la région. Chaque début de saison de vélo, on organise un voyage de groupe pour visiter des attraits gourmands de ce secteur de la Montérégie.
«C’est une visite qui dure sept heures», note-t-elle.
«On leur fait découvrir des entreprises agrotouristiques de notre région. On s’est rendu compte que c’est une activité qui vaut cet investissement.»
En plus de pouvoir aider de différentes façons les cyclistes en visite, la trentaine de patrouilleurs et de patrouilleuses sont en mesure de les informer sur les tables et arrêts gourmands à visiter durant et après leur randonnée, ajoute Mme Dostie.
La patrouille en hiver
Dans la région de Gatineau, on ne manque pas de bénévoles pour patrouiller les pistes cyclables de la ville. L’organisme Vélo-Services regroupe une centaine de patrouilleurs, l’une des escouades les plus nombreuses au Québec.
Depuis quelques années, on a entreprise de patrouiller les pistes cyclables l’hiver. Jean Gravel, un membre du conseil d’administration, est venu présenter les enjeux d’une telle initiative. En 2024, une quinzaine de bénévoles ont effectué des sorties hivernales sur les pistes déneigées de la Capitale de l’Outaouais.
Il mentionne qu’on a opté pour deux vélos aux pneus surdimensionnés cloutés, avec moteur électrique au pédalier et couvre-mains au guidon. Le coût : 6000 $ chacun.
Les bicyclettes doivent être lavées après chaque sortie. Il a fallu beaucoup de concertation avec la Ville de Gatineau pour disposer d’équipements de lavage et de remisage, précise-t-il.
Le froid et le mauvais temps sont à prendre en considération, analyse M. Gravel.
«En hiver, une sortie de 20 à 25 minutes, c’est le maximum», souligne-t-il.
Ce texte parle des pistes cyclables des régions:
