Eddy Crough ne passe pas inaperçu avec son vélo mobile

Eddy Crough ne passe pas inaperçu avec son vélo mobile

De loin, on dirait qu’une Formule 1 roule sur la piste cyclable. On pourrait penser qu’une Maclaren des pilotes Lando Norris ou Oscar Piastri se dirige vers nous.

Mais en s’approchant, on découvre qu’il ne s’agit pas d’un bolide de course : c’est bel et bien un vélo mobile à pédales, équipé d’un moteur électrique.

À bord de ce vélo mobile de forme profilée, Eddy Crough sillonne le réseau cycliste.

L’homme de Richelieu, en Montérégie, a parcouru 4500 kilomètres depuis qu’il en a fait l’acquisition il y a deux ans.

Son vélo qui sort de l’ordinaire est décapotable. Il est équipé d’une transmission à 14 rapports, de phares et d’une radio pour la musique.

«Je pense ajouter une chaufferette», me lance-t-il.

«J’ai ajouté une tente-roulotte pour faire du camping.»

Dix au Canada

Plus populaires en Europes, les vélos mobiles comme le sien sont rares chez nous. On en compte dix au Canada, dont six au Québec, dit-il.

La compagnie qui les fabriquait, une entreprise du Québec, a cessé la production, enchaîne M. Crough.

«J’ai eu le dernier», précise-t-il.

«Je l’ai eu tout équipé.»   

Son vélo roulant sur trois roues atteint les 32 kilomètres/heure, la «vitesse légale».

Trop large ?

Eddy Crough peut difficilement s’arrêter dans une halte le long d’une piste cyclable sans se faire poser des questions par les autres cyclistes. Ceux-ci se disent étonnés de contempler son vélo mobile difficile à manquer.

 «Je fais beaucoup de social… Je me suis même fait des amis, à force de revoir les gens sur les pistes cyclables», résume-t-il.

Plusieurs diront que le vélo mobile est trop large pour les pistes cyclables. Il arrive que les barrières aux intersections ne soient pas assez larges pour le laisser passer sans frôler la coque, avoue Eddy Crough. Mais son véhicule n’est pas énormément plus large que les autres vélos à trois roues. 

Son bolide me fait penser à l’histoire de Bertrand Vigneault, un homme de Plessisville qui a mis au point un vélo électrique à quatre roues de style «côte-à-côte» hautement perfectionné.

Le principe n’est pas le même, mais les deux vélos ne passent pas inaperçus.

«Petites voitures vélos électriques»

Pour ce qui est de la largeur, dans les deux cas, c’est un peu limite pour moi. Certaines pistes cyclables sont étroites et les risques d’accrochage augmentent.

Récemment, j’ai vu passer sur les réseaux sociaux quelqu’un qui demandait si les «petites voitures vélos électriques» étaient autorisées au Québec.

La puissance maximale des véhicules montrés ne dépassait pas 500 watts et le siège était ajustable, précisait-on.

J’espère que non. Les photos publiées présentaient un véhicule à quatre roues qui n’ont rien d’un vélo.

En espérant que ça ne se rende pas chez nous…

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