Le Cycliste du dimanche

On m’avait averti : la piste cyclable du Canal-de-Lachine n’est pas de tout repos.

C’est malheureusement vrai. Surtout dans la portion entre le port de Montréal et l’autoroute 15. J’y avais déjà roulé dans le passé, mais j’avais oublié comme ça pouvait être une véritable jungle.

On y côtoie tout ce qu’il y a de plus désagréable sur une piste cyclable.

Ce n’est pas tant le nombre de véhicules différents qui empruntent ce tronçon comme les comportements des utilisateurs. Ils sont rares ceux qui font attention.

On peut y croiser des marcheurs et des messieurs muscles qui s’entraînent au milieu de la piste, des propriétaires de chien qui laissent leur animal marcher sans se soucier de la longueur de la laisse, des conducteurs de trottinettes et autres machines électriques qui roulent sans ralentir dans des secteurs achalandés et évidemment des cyclistes roulant deux de large omettant de regarder derrière s’ils sont suivis.

Des deux côtés du canal, c’est la même chose; toujours aussi décousus comme balade.

Griffintown

Toute cette agitation ne permet pas d’admirer le développement immobilier qui a caractérisé Griffintown au cours des dernières années. Des immeubles à logements ont poussé à bonne vitesse. On peut comprendre alors que le canal et ses parcs soient pris d’assaut par cette jeune faune s’étant établie dans le secteur.

La piste cyclable donne aussi accès au Marché Atwater, ce qui n’est rien pour réduire le trafic.

Si au moins on pouvait arriver à faire que, par exemple, la rive nord serve aux piétons (et autres véhicules moins rapides) et que la rive sud soit réservée au vélo (et autres véhicules plus rapide). Mais, bon, on n’est pas rendu là. Je rêve certainement en couleurs.

Comme par magie

Heureusement, on vient par sortir de ce brouhaha au bout de quelques kilomètres. La piste cyclable nous mène dans un secteur plus industriel. L’achalandage diminue et les comportements désagréables aussi. Comme par magie. Le jour et la nuit!

Après avoir passé sous la route 138, le paysage change graduellement.    

On arrive au lieu historique de l’écluse de Lachine. Appelée également écluse No 5, l’endroit est la porte d’entrée des navires en provenance du lac Saint-Louis. L’endroit respire le calme. Quand j’y suis passé, deux artistes présentaient des chansons d’époque.

Parc René-Lévesque

Viendra ensuite le parc René-Lévesque qui forme une presqu’île et invite à la détente. On y trouve une aire de pique-nique, différentes sculptures et un Arboretum.

Au bout du parc, qui donne sur le lac Saint-Louis et ses voiliers, il est possible de relaxer sur des bancs tournés vers l’eau. Les couchers de soleil doivent être formidables…  

Au Canal-de-Lachine, il faut savoir endurer le tumulte du début pour savourer la quiétude de la fin.

Ce texte parle des pistes cyclables des régions:

Montréal

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