Une promenade sur La Vagabonde tourne au drame

Une promenade sur La Vagabonde tourne au drame

Une promenade sur la piste cyclable La Vagabonde, à Oka, a tourné au drame quand un arbre rongé par un castor est tombé sur un cycliste.

Comble de malheur, l’ambulance a mis un certain temps à se rendre sur les lieux de l’accident.

La famille de Claude Robert considère que le véhicule d’urgence a été ralenti par la barrière qui bloque l’entrée aux véhicules non autorisés sur les pistes cyclables, rapporte Le Journal de Montréal.

Le 11 septembre, grièvement blessé, M. Robert a dû attendre de longues minutes avant que les secouristes puissent l’atteindre pour lui venir en aide.

Claude Robert / Journal de Montréal

Lui et sa conjointe France Bruneau sont des habitués des pistes cyclables.

Elle a vu son mari mourir sous ses yeux, rapporte le quotidien.

Le couple de Blainville avait parcouru un kilomètre lorsqu’elle a vu l’arbre tomber sur lui.

Des cyclistes se sont arrêtés pour tenter de dégager la victime. Des manœuvres de réanimation ont été entreprises jusqu’à l’arrivée des policiers.

Selon la famille, il y a eu du «cafouillage» avant l’arrivée des secours. Une barrière de sécurité verrouillée aurait empêché les véhicules d’accéder à la piste cyclable.

Une enquête du coroner a été demandée dans ce dossier.

Chutes d’arbre possibles

Ça s’appelle rouler au mauvais endroit au mauvais moment.

Des milliers de kilomètres de nos pistes cyclables sont aménagés dans des secteurs boisés. Les chutes d’arbre sont possibles. C’est encore plus vrai quand il y a des castors dans le secteur.

Des barrières fermant l’accès aux pistes cyclables il y en a pratiquement à tous les croisements avec des routes. Évidemment, on veut barrer le chemin aux véhicules interdits sur ces tronçons, comme les quads.

Plusieurs fois quand j’y circule je me demande comment les véhicules d’urgences peuvent intervenir rapidement quand «chaque minute compte», comme le dit la famille de Claude Robert.

Certaines clôtures peuvent s’ouvrir facilement. D’autres non, ai-je pu constater.

Il y a quelques mois, j’ai été témoin d’une intervention d’équipe de secours sur une piste cyclable de la région de Granby. Deux voitures de police et une ambulance avaient pu accéder à un cycliste ayant été victime d’un malaise.

On devra penser à un système de barrière qui permettra aux véhicules d’urgence d’accéder rapidement aux pistes cyclables en cas d’accident. Encore une fois, l’achalandage des cyclistes ayant grandement augmentée, il se peut que les événements malheureux se multiplient.

On peut espérer que le coroner formulera des recommandations en ce sens.

Car cet accident rappelle cruellement que nos pistes cyclables ne sont pas seulement des lieux de loisir, mais de véritables corridors de transport où les secours doivent pouvoir intervenir rapidement.

Quand chaque minute compte, aucune barrière ne devrait faire obstacle à la vie humaine.

Il est temps que les gestionnaires de nos réseaux cyclables revoient leurs systèmes d’accès pour concilier sécurité et efficacité. Parce que si nous voulons que le vélo demeure un choix de mobilité sécuritaire et attrayant, il faudra aussi que l’on puisse compter sur des secours rapides… même au cœur de la forêt.

Ce texte parle des pistes cyclables des régions:

Laurentides

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