Une piste cyclable qui pourrait relier la région de Sherbrooke à celle de Coleraine, près de Thetford Mines.
L’ambitieux projet long de 94 kilomètres, on le caresse depuis 2012 en Estrie, notamment dans le secteur de la MRC du Haut-Saint-François, et en Chaudière-Appalaches.
L’idée est de convertir une ancienne voie ferrée en parc linéaire susceptible de devenir une attraction cycliste parmi les plus importantes au Québec.
Pour le tourisme et le transport actif
À la clef, on redonnerait vie à un pont ferroviaire désaffecté qui enjambe la rivière Saint-François au centre-ville de Sherbrooke pour relier d’autres pistes cyclables névralgiques. On donnerait du même coup un boost au transport actif.
Le projet baptisé Portail Saint-François (PSF) a rallié plusieurs intervenants en faveur de ce développement significatif pour le tourisme et donc de l’économie.
Mais le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), propriétaire du tronçon, a mis un moratoire sur le projet. Il voulait se laisser le temps de produire une étude sur la faisabilité de ramener le transport ferroviaire en utilisant l’ancienne voie ferrée.
Tout a été mis sur la glace en 2019. Cela en a refroidi plusieurs…
Quelques signes d’ouverture
Mais voilà que l’espoir renaît, annonce le journal La Tribune. Le groupe de promoteurs a pu mettre la main sur un rapport qui montre que la reprise du transport par train sur le tronçon en question n’est pas évidente.
Le groupe PSF voit quelques signes d’ouverture de la part du MTMD. En 2024, la Ville de Chambly a pu aménager un nouveau bout de piste cyclable sur une ancienne voie ferrée pour allonger la Route des champs. Cette réalisation améliore l’expérience cycliste dans ce secteur.
De plus, la Ville d’Ascot Corner étudie la possibilité d’installer une piste cyclable qui relierait le parc Dubreuil à la Route verte à Lennoxville en passant sur l’emplacement actuel de la voie ferrée. Le MTMD montrerait maintenant une ouverture claire à cette installation, ce qui constitue un grand pas en avant pour le projet, croit le groupe.
«À la lumière de ces deux nouvelles, nous pensons donc que les derniers obstacles à la réalisation du projet ont été levés et qu’il ne nous reste qu’à le faire!», écrit-on dans un document qui sollicite l’appui du public.
Rivaliser avec les autres régions
En réalisant ce projet et en tenant compte de son réseau cyclable, l’Estrie pourrait rivaliser avec d’autres régions attirant les cyclistes en grand nombre. Par exemple, les Laurentides (P’tit train du Nord : 234 km) et le Saguenay-Lac-Saint-Jean (Véloroute des Bleuets : 256 km).
Aussi, la nouvelle piste cyclable longerait des monts, des lacs et des rivières distinctives de l’Estrie. De quoi se mesurer à d’autres trajets «cartes-postales», comme ceux du Petit Témis (74 km), la Véloroute de la Chaudière (146 km) et la Vélopiste Jacques-Cartier/Portneuf (68 km).
Ce projet me fait évidemment penser à un autre en longue gestation : une voie ferrée abandonnée entre Farnham et Saint-Hyacinthe ne demande pas mieux d’être convertie en piste cyclable. Mais encore là, les délais administratifs se multiplient…
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