Depuis le temps que je roule sur les pistes cyclables d’un peu partout au Québec, je peux dire que j’y ai rencontré toutes sortes de véhicules.
Mais celui de Bertrand Vigneault m’a particulièrement impressionné.
Ce résident de Plessisville a mis au point un vélo électrique à quatre roues de style «côte-à-côte» hautement perfectionné.
On peut dire de lui qu’il est un patenteux fort ingénieux pourvu d’une patience à toute épreuve.

Il en est rendu à son quatrième prototype, après 25 ans d’essais et d’erreurs.
Je l’ai croisé sur une piste cyclable alors qu’il prenait une pause avec sa conjointe Julienne.
Du bien bon monde, soit dit en passant.
Pédalage indépendant
M. Vigneault peut vous parler longuement de sa réalisation.
L’une des particularités est que chacun des passagers peuvent régler ses vitesses de pédalage. Le pédalage est indépendant. «Si un veut pédaler plus que l’autre, il peut ajuster ses vitesses en conséquence», explique-t-il.

«On peut ajuster le siège selon la grandeur de la personne.»
Il a fallu utiliser les cadres et les roues de quatre vélos, en plus d’une crémaillère d’une voiture Géo Métro pour la direction.
«C’est très pesant, reconnaît-il. Sans le moteur électrique, il est difficile de le faire avancer.»
Le petit véhicule est équipé d’un toit, d’un coffre-arrière, d’un socle pour un réservoir d’eau et d’une radio.
L’Île au Coudre
L’idée lui est venue lors d’une visite sur l’Île au Coudre. Le couple avait loué un véhicule du même genre, mais l’expérience n’avait pas été une réussite. Le pédalage ne lui convenait.
Bertrand Vigneault a décidé de mettre au point son véhicule, mais il ne voulait pas reproduire la même dynamique d’un pédalo sur lequel les deux passagers doivent pédaler avec la même cadence.
Le couple se fait regarder alors qu’il roule sur les pistes cyclables. On lui a reproché de prendre trop de place sur la voie.
À cela, M. Vigneault répond que la largeur de son vélo est moindre que celle de deux cyclistes roulant l’un à côté de l’autre.
Il est à vendre? «Non!»
