On devrait tous avoir le sourire quand on circule sur une piste cyclable.
Parce que l’aménagement sur lequel un pose les pneus coûte cher. De plus en plus cher même.
Et il n’y pas de péage pour circuler sur les tronçons.
Évidemment, on paye pour leur utilisation à travers les taxes et les impôts, mais comme ce n’est pas tout le monde qui les utilise, ben on peut se sentir privilégié.
Combien coûte un kilomètre de piste cyclable? Ça dépend de bien des facteurs.
Par exemple : est-ce qu’elle est aménagée sur une ancienne voie ferrée? Dans ce cas, les fondations sont déjà en place et il ne reste qu’à ajouter le revêtement.
Mais, il se peut que des ponts soient à refaire. Des fois, il y a des surprises. Voilà qui augmente le prix.
Est-ce qu’on recouvre d’une couche de petites pierres ou d’asphalte? Le coût n’est pas le même.
On devra tenir compte du terrain. La géographie de la région couverte aura un impact sur l’investissement à faire.
Si on aménage une piste cyclable le long d’une route, les coûts seront moindres, à moins qu’on doive élargir la route et asphalter la bordure.
500 000 $ le kilomètre
Récemment, on a inauguré un nouveau sentier polyvalent, réservé aux piétons et aux cyclistes, dans le Canton d’Orford. Ce lien stratégique permet de relier la zone urbanisée de la municipalité au réseau de sentiers du parc national du Mont-Orford (Sépaq).

Ce projet, évalué à un peu plus de 1,2 million de dollars a bénéficié d’une aide financière de 694 000$ de la part du gouvernement du Québec.
La distance? Pas tout à fait deux kilomètres : 1750 mètres.
On est donc autour de 500 000 $ du kilomètre.
La réalisation de ce projet a été rendue possible grâce aux contributions financières du ministère des Transports et de la Mobilité durable (jusqu’à 593 481 $), la MRC de Memphrémagog (150 000 $), le ministère de l’Éducation (125 000 $) et le Sentier Transcanadien (75 000 $).
En 2017, le coût d’un projet de piste cyclable de 98 kilomètres (encore non réalisé) reliant Saint-Joseph-de-Coleraine à Sherbrooke était estimé à 20 à 35 millions $, selon les premières données de l’étude de faisabilité. On parlait donc d’un prix de 300 000 $ environ le kilomètre.
Le meilleur des deux mondes
Parlant revêtement, je suis à même de constater que la qualité n’est pas égale partout.
Oui, l’asphalte est idéal. Mais que le pavage est neuf. Quand il prend de l’âge, les imperfections nuisent grandement au confort de roulement.

Pour réparer, les coûts sont énormes, surtout s’il faut surfacer de nouveau.
Si on a opté pour du gravier, l’entretien peut se faire plus facilement avec de la machinerie. Ce type de surface est plus sensible à l’érosion lors de pluies importantes.
Des municipalités (MRC) appliquent un gravier très compacté qui devient comme de l’asphalte. Je crois qu’on a atteint le meilleur des deux mondes.
Soutenez Le Cycliste du dimanche via Buy me a coffee!
À lire aussi:
Beauce: un pont de 3 M$ en construction sur la rivière Calway
