D’aussi loin qu’il se souvienne, le communicateur Yvan Martineau a toujours circulé sur un vélo. Pas étonnant de le croiser sur une piste cyclable du Québec ou d’ailleurs sur la planète.
« D’où ça vient? Quand j’étais jeune, en famille nous faisions du camping et nous changions de terrain chaque fin de semaine. C’était l’occasion chaque fois de faire des découvertes à vélo », lance-t-il, lors d’une discussion téléphonique avec Le Cycliste du dimanche.
« Même que mon premier emploi c’était de livrer des commandes d’une épicerie à vélo. »
Aventurier vous dites? À 13 ans, avec deux copains, il prenait la direction des chutes Niagara depuis la région de Montréal sur deux roues! « Je me suis toujours demandé pourquoi mes parents m’avaient laissé partir aussi jeune », dit-il en riant.
« Le vélo a toujours eu une place dans ma vie. »
Adepte de vélo de route, Yvan et sa conjointe ont opté pour les pistes cyclables quand leur fils est venu au monde. Il a encore en mémoire sa fierté de rouler avec des sacoches de voyage chargées sur son vélo, comme le faisaient ses parents en découvrant le Petit Témis, dans le Bas-Saint-Laurent, par exemple.
« Il y a aussi un aspect social à rouler sur les pistes cyclables. Dans les tronçons moins achalandés, on peut circuler côte-à-côte et discuter avec les gens », résume l’homme de médias qu’on a pu voir et entendre notamment à TQS.
« Je reviens d’un voyage en Italie. C’est surprenant de constater qu’il n’y a pas là des pistes cyclables comme ici au Québec. Nous sommes vraiment privilégiés de pouvoir compter sur un réseau cyclable aussi bien développé. »

Parmi ses pistes cyclables préférées, Yvan Martineau retient L’Estriade non loin de chez lui, comme la Montérégiade et le réseau du parc de la Yamaska. La piste cyclable qui longe le canal Lachine et celle de la Voix maritime du Saint-Laurent permettent des randonnées formidables, dit-il.
C’est l’occasion de pique-niques mémorables avec sa conjointe dans un parc après avoir visité le marché Atwater. « Montréal, ce n’est pas seulement des grandes tours à bureaux», fait-il remarquer.
Un phénomène en croissance
Comme plusieurs, Yvan Martineau remarque l’augmentation du nombre d’usagers des pistes cyclables au Québec ces dernières années. Le dernier état du vélo publié par Vélo Québec en 2020 estimait qu’il y avait 750 vélos par 1000 habitants dans la province.

Dans la prochaine parution de ce bilan quinquennal, Yvan Martineau ne serait pas surpris d’apprendre que ce taux atteigne les 800 à 850 vélos par 1000 Québécois et Québécoises, tellement ils sont nombreux sur les pistes cyclables.
On peut attribuer ce phénomène à un facteur démographique, enchaîne-t-il, parce que les gens en vieillissant recherchent la sécurité, loin du stress de la circulation. « Ils sont plus contemplatifs. Ils veulent rouler et lever la tête pour observer sans être dans le trafic, sans avoir peur de heurter une porte de voiture ouverte », résume-t-il.
« Les pistes cyclables sont des options plus sécuritaires pour eux. »

Yvan Martineau remarque aussi l’éventail fort diversifier d’usages qu’offre le vélo de nos jours ; une diversification inédite avec le gravel bike qui gagne du terrain, tout comme le fatbike en hiver. Ces disciplines permettent d’explorer des coins moins fréquentés, comme les Cantons-de-l’Est.
« Avec les pistes cyclables, le vélo de route, le fatbike et le gravel, les gens ont le choix. C’est la liberté! », termine-t-il.
